Les 3 Granthis - 3 noeuds à délier



Cet article en audio à la demande ! Podcast de 30 min.

 

Après avoir vu en détail le système chakrique (le monde des chakras), on se doit également de parler des "granthis". Peu d’information disponible à ce sujet et il y a de fortes chances que c’est la première fois que vous en entendiez parler. Voici tout de même un article qui tente de décrire ces fameux « 3 nœuds énergétiques » que l’on appelle les granthis. 

 

Le mot « granthi » en ancienne langue sanskrit signifie à la fois « nœud » et « glande ». Il correspond aux 3 nœuds qui empêchent la passage de la force « Kundalini » à travers le Nadi Sushuma, qui longe les 7 chakras majeures.


 

Plus exactement, on parle de nœuds psycho-émotionnels voire de zones de somatisation (les émotions s’impriment dans le corps). Certaines écoles yogiques considèrent que ces 3 nœuds sont situés sur le premier, le quatrième et le sixième chakra. Il s’agit de 3 croisements majeurs des canaux d’énergie où l’énergie s’accumule pour réguler l’ensemble de nos fonctions mentales, émotionnelles et spirituelles.

 

Les noms de ces granthis se réfèrent également à 3 divinités Hindous (Brahma, Vishnu et Rudra Shiva). Beaucoup d’Hindous croîent en un Dieu suprême qu’ils appellent Brahman. Mais ils vénèrent ce Dieu unique sous différentes formes. Brahman est d’ailleurs représenté sous forme masculine ou féminine. Brahma, Vishnu et Shiva (les 3 nœuds) sont 3 des représentations des différents aspects du Dieu unique Brahman.

 

Description rapide des 3 nœuds

 

Personnellement je préfère regrouper ces 3 nœuds par paire de chakras comme cela est évoqué dans certains articles.

 

-Le nœud de la base appelé aussi Brahmâ granthi regroupe le 1er et 2nd chakra et représente la force de vie et la création. Il est de nature « énergétique » et concerne notre animalité (personnalité animale). Il se manifeste par notre attachement à la vie et la peur de mourir.

 

-Le nœud du cœur appelé également Vishnu granthi regroupe le 3ème et 4ème chakra et représente le maintien et la conservation de la vie. Il est de nature « psychologique » et concerne notre ego (personnalité égotique). Il se manifeste par notre attachement à notre ego et la peur de la solitude.

 

-Le nœud de la tête appelé de même Rudra granthi regroupe le 5ème et 6ème chakra et représente la transformation de la vie et le changement. Il est de nature « spirituelle » (les choses de l’esprit) et concerne notre intellect (personnalité intellectuelle). Il se manifeste par notre attachement à la compréhension intellectuelle des choses et la peur de la folie (devenir fou).

 

Les 3 nœuds décrits dans cet article sont les 3 principaux ou fondamentaux que nous avons dès la naissance. D’autres existeraient  et seraient considérés comme de moindre importance ou apparaissant au cours de notre existence.

 

3 étapes de la vie

 

Ces 3 granthis, présents dans notre corps physique et énergétique, correspondent également à 3 étapes fondamentales de la vie. Certains les voient comme 3 « challenges » à relever. D’autres y voient 3 passages initiatiques, 3 enseignements ou 3 rencontres sur le chemin de notre quête spirituelle. Dans tous les cas, ils nous apprennent à mieux nous connaître, à savoir qui l’on est et ce que l’on a au fond de soi. De plus, il y a un chemin à choisir pour chaque nœud et nous devons alors prendre notre destin en main.

 

Ces noeuds sont donc considérés comme 3 obstacles majeures sur le chemin de notre accomplissement. Ils sont effectivement une concentration de toutes les peurs fondamentales, des attachements qui induisent égoïsme et tensions émotionnelles, de tous les conditionnements qui construisent notre personnalité dès l’enfance (préjugés, automatismes…) et de toutes les constructions mentales qui relient les humains entre eux (pensées, jugements, identifications…).

 

Un carrefour

 

A noter que certains écrits parlent plutôt de « carrefour » ou « d’aiguillage » pour traduire un granthi. Car chaque granthi fonctionne sur deux registres et c’est à nous de choisir sur lequel nous souhaitons nous accorder. Nous pouvons continuer à vivre selon ce que nous dicte notre animalité, notre ego ou notre raison. Libre à nous si cela nous convient. Mais nous pouvons aussi les transcender, les transformer, les dépasser et nous élever au-delà. On peut donc ne rien faire et vivre selon les conditionnements de notre espèce. Mais celui qui aspire à la connaissance de soi, de l’univers et se lance dans une quête « mystique » rencontrera tôt ou tard ces (ses) 3 nœuds. Cela par sa pratique assidue du yoga, par une certaine hygiène de vie et de pensée, par ses réflexions et méditations ou simplement par des événements ou accidents de la vie qui obligeront à se remettre en cause et délier ces fameux noeuds.

 

Il n’y a pas de bon ou de mauvais chemin. On peut vivre son nœud de l’animalité, de l’ego et de l’intellect sans se poser de question et vivre bien. Mais nous continuons alors à vivre dans une certaine forme de conditionnement ou de normalité. Dans le cas contraire, si l’on souhaite défaire ces nœuds, cela implique d’atteindre une certaine compréhension, de lever des voiles pour découvrir notre nature profonde, percer l’illusion de notre individualité et de la dualité. Ces nœuds sont la source de notre souffrance existentielle et ils voilent la Réalité pour nous maintenir dans l’illusion. Ils créent l’illusion. C’est-à-dire le sens du Moi avec ses conditionnements, ses attitudes, ses jugements et qui croit que le monde perçu à travers ses sens est la réalité (et non uniquement « sa » réalité).

 

Une voie vers « l’éveil »

 

Dans le yoga Kundalini (et d’autres formes de Yoga), l’obtention de « l’Eveil » ou de l’état de « Félicité » passe par la dissolution de ces 3 nœuds ou granthis de nature énergétique, psychologique et spirituelle. Ainsi la force de vie « Kundalini », qui se tapie à la base de notre bassin, monte le long du nadi Sushuma. Elle perce, traverse et fait vibrer tous les chakras pour atteindre le septième chakra au niveau de la tête. L’éveil correspond alors à la rencontre de la déesse Shakti (principe féminin et lunaire, la « Terre ») logée dans le chakra de la base avec le dieu Shiva (principe masculin et solaire, le «Ciel») au niveau du chakra de la couronne.


 

Cet éveil est donc marqué par cette union du féminin et du masculin à travers nos chakras. Il n’est alors plus question de polarité ou de dualité. En effet, en tant normal et sans doute pour la grande majorité d’entre nous, l’énergie ne monte pas à travers le canal central Sushuma mais circule principalement au travers des nadis Ida (lunaire, féminin) et Pingala (solaire, masculin) qui montent, s’enroulent et se croisent au niveau des chakras. De par la nature même de cette polarité, nos chakras qui déterminent notre personnalité, notre caractère, nos tendances et nos comportements sont marqués par « la dualité ». Nous sommes alors « j’aime…je n’aime pas, je veux…je ne veux pas, oui…non, plaisir…souffrance, féminin…masculin, force…faiblesse ». Lors de la montée de l’énergie de la Kundalini le long de Sushuma, le canal central, c’est l’éveil et l’expérience de la non-dualité.

 

 

Nota : pour certaines écoles ce sont les 3 chakras correspondant aux nœuds qui se mettent à vibrer lors d’une « montée de la Kundalini » c.à.d. Muladhara chakra (le 1er), Anahata chakra (le 4ème) et Ajna chakra (le sixième).

 

Dans le yoga et la méditation en général, pour atteindre "Ananda Shakti" (l’énergie paisible ou félicité), il est nécessaire de défaire ces 3 nœuds fondamentaux à la fois physiques et énergétiques.


 

Comme déjà évoqué, ils sont à l’origine de blocages psychologiques et spirituels. Ils sont des obstacles qui nous détournent de notre accomplissement et félicité car ils sont un concentré de nos habitudes, de nos mécanismes de pensée et de nos peurs. Ils entrainent méchanceté, hypocrisie, impatience, arrogance et mécontentement. C’est pourquoi, l’on dit que travailler sur ses granthis a pour but d’éliminer la souffrance ainsi que notre détresse existentielle. Il s’agit alors de transformer l’énergie grossière de ces granthis en énergie subtile (dissolution).

 

Toute pratique de yoga ou méditation (et d’autres arts comme le Qi Gong, le Tai Chi…) permettent de rendre visible et audible ce qui nous était invisible et inaudible. Nous prenons conscience de nos blocages, notre conscience s’affine et les nœuds se dénouent. Ces déblocages physiques et énergétiques sont bien entendu source de nouvelles prises de conscience mentales ou spirituelles mais peuvent aussi s’accompagner momentanément de symptômes physiques ou psychologiques propres à chacun qui peuvent survenir et s’avérer parfois déroutants.

Le nœud de la base – l’animalité

Personnalité animale

Attachements physiques, matériels et à la sensualité

La peur de mourir

Glandes : glandes sexuelles et surrénales


 

Associé notamment à Muladhara chakra (1er chakra), le premier granthi correspond à la naissance physique et à l’attachement à la vie. En effet, le 1er chakra Racine est la source de notre volonté de vivre et de survivre. Il nous donne force, stabilité, instinct de croissance et d’enracinement. Ainsi cette base solide, nous permettra alors de nous déployer, d’aspirer à la mobilité et d’affirmer notre identité avec créativité.

 

Nota : certains courants yogiques associent plutôt le nœud de la base au 3ème chakra, Manipura.

 

Ce nœud de la base contient notre personnalité animale et tout ce qui nous attache à l’animalité ainsi qu’au monde physique et concret. Il est cette dépendance aux « hérédités animales » de notre espèce auxquelles nous obéissons. C’est donc cette part animale en nous que nous avons parfois tendance à nier ou cacher voire refuser. L’animalité se manifeste par l’instinct de pouvoir, de possession, de reproduction (perpétuation de l’espèce), de croissance, de désir de perdurer, de s’attacher à la matière, d’avoir du plaisir (jouir de ses 5 sens), de vivre et bien sûr de la peur de mourir. C’est aussi le siège de nos besoins primaires associés à nos peurs de manquer d’argent, de nourriture, de perdre notre sécurité. C’est aussi ce nœud qui nous pousse à l’agressivité et la possessivité.

 

Ce premier granthi représente le premier obstacle que nous devons affronter. Il est marqué par l’émotion primaire de la peur de la mort. Il est le siège de tous les blocages ou refoulements dus à notre animalité primordiale. On y retrouve également les tabous, les tendances sexuelles, la nécessité de se reproduire, la possessivité, la cupidité... Il est dit également que ce nœud est source de nervosité et qu’il empêche l’esprit de se concentrer.

 

Cet attachement à la vie se fait d’ailleurs par le lien que nous entretenons à travers nos 5 sens (conscience physique par l’intermédiaire de nos cinq sens). En effet, nous ou notre moi individuel sommes liés au monde extérieur par l’intermédiaire de ces 5 sens tant que ce nœud n’est pas délié (les 5 fenêtres en langage tantrique). C’est en apprenant à contrôler nos sens, en prenant de la distance par rapport à nos sens et en étant moins dépendant d’eux que nous pouvons rompre ce lien. Ainsi, une fois ce nœud délié, nous pouvons faire des choix qui mènent vers plus d’harmonie et de conquête de soi. Il s’agit de lever le voile de notre grande ignorance fondamentale (Maya). Ignorance qui nous fait croire (par nos sens) que notre moi, notre identité est une unité séparée du Tout. En arrivant à dépasser spirituellement ces peurs primaires et ces attachements, nous levons le voile avec enthousiasme et percevons l’Unité fondamentale de la vie et de l’Univers (la non-séparation).

 

Quand on parle de granthi, il est question d’attachement mais également de « justifications ». Pour le nœud de la base, ces justifications sont d’ordre « animal ». On évoque des justifications liées à la sexualité, à l’instinct. En effet, nous justifions nos automatismes et comportements par l’attachement à la défense du territoire, de nos possessions, à la quête de nourriture ou de sexe et plus fondamentalement à la peur de mourir. Se défaire de ce nœud permet de transformer cet attachement à l’animalité. Il n’est alors plus question d’une identité définie uniquement par son corps (croyance) mais plutôt d’une libre reconquête globale de son être (sans attachement).

 

Le nœud du cœur – l’ego

Personnalité égotique

Attachements émotionnels aux sentiments et à notre ego

Peur de la solitude

Glandes : pancréas et thymus


 

Ce deuxième obstacle représente notre difficulté face aux attachements émotionnels qui nous rendent « esclaves » avec notamment la confusion qui règne entre amour et attachement. Il s’agit de l’attachement à ceux qui nous entourent, nos parents, notre conjoint, nos enfants, nos animaux de compagnie mais également l’attachement aux choses (valeur affective, collection…), à des engagements, des passions, des désirs, des plaisirs, etc…auxquels nous donnons une forte valeur émotionnelle. Ce nœud anime également notre ambition et l’affirmation de soi (ego). Il est aussi notre attachement aux autres et donc notre peur de la solitude. Ces attachements affectifs sont alors bien souvent « excessifs » et bloquent notre épanouissement (notre cœur).

 

Le nœud du cœur est une zone instable où l’on retrouve notre image de soi, l’interférence entre notre moi réel et notre moi idéal, illimité. C’est aussi une zone de confusion entre notre ego et l’attachement aux émotions et aux autres.

 

Ce nœud est celui de l’ego. Ego dans le sens de « je suis » et qui forcément implique « l’autre » et la notion de dualité. Ce « je suis » nous empêche alors « d’être » tout simplement, dans l’Unité, sans séparation, sans dualité.

 

Ces attachements émotionnels construisent bien souvent notre personnalité, notre psychologie et notre ego. D’ailleurs le nœud du cœur est marqué par notre attachement à notre personnalité et à nos sentiments (attachements émotionnels). Ce nœud bloqué maintient notre croyance que notre personnalité est celle de notre ego et de nos sentiments.

 

Ces attachements émotionnels empêchent bien souvent notre quatrième chakra du cœur (Anahata) de s’ouvrir et de s’épanouir. Ces attachements sont à l’origine de notre manque de douceur, de générosité, de compassion, d’intérêt pour la vie et plus simplement notre manque d’amour. Ils permettent aussi de justifier notre attitude face à la vie, face aux autres.

 

Comme pour le premier nœud, il s’agit là également de lever le voile de l’illusion qui nous entoure. Pour cela, il faut délier ce nœud et dissoudre l’ego afin de percevoir que « tout le monde est en moi et que je suis chacun ». Le 4ème chakra Anahata fait le lien entre le monde physique et extérieur (les 3 premiers chakras) avec le monde spirituel et intérieur (les 3 derniers chakras). Il est le siège de l’amour et la source d’équilibre et d’épanouissement de notre être (rôle harmonisateur).

 

Le déblocage de ce nœud transforme l’attachement à sa personnalité en une énergie d’union et de connaissance intuitive. L’abandon progressif de notre ego laisse place libre à l’amour inconditionnel et à la bienveillance, à l’amour de la « vie », au ressenti et l’acceptation d’une présence divine, aux sentiments d’union et d’universalité. Nous abandonnons notre besoin de pouvoir et de domination car ego et amour s’oppose. Bref, nous faisons alors l’expérience de non-dualité qui est « Tout le monde est en moi et je suis chacun ». Transcender son nœud du cœur signifie d’ouvrir son cœur à l’amour et cela demande un effort de notre part (choix).

 

Le nœud de la tête (ou du front) – intellect

Personnalité intellectuelle

Attachements au mental, à la raison et aux pouvoirs de l’esprit

La peur de la folie (devenir fou)

Glandes : thyroïde et hypophyse


 

Le troisième nœud est lié au monde de l’esprit, de l’intelligence, de la pensée, du raisonnement, des idées, des visions et des intuitions. Ce nœud nous conduit parfois à répéter toujours les mêmes erreurs dans notre vie (par l’attachement aux idées par ex.). Il représente notre attachement à la compréhension rationnelle et intellectuelle des choses. Il est aussi ce qui nous enferme dans nos conditionnements liés à notre espèce, notre société, notre culture, la morale, la conduite acceptable, la normalité…

 

Nous croyons à tort (conditionnement) que notre esprit est celui de la morale, des vertus, du mérite, du bien et du mal. Il est notre attachement aux règles, aux dogmes, aux interdits, aux jugements de ce qui est bien ou mal, des comportements respectables et normaux. Ce nœud est également celui de la peur de la folie, de nos certitudes et de nos justifications intellectuelles qui empêchent d’avoir une vision large de l’existence et qui rejettent l’intuition par notre besoin permanent de rationalité et de pouvoir expliquer les choses.

 

Le nœud de la tête nous fait croire que le mental prédomine la conscience. L’orgueil de l’intelligence met au second rang la sagesse de l’intuition. C’est là qu’intervient notre sixième chakra Ajna qui s’oppose à la raison et nous fait accéder à des capacités plus subtiles comme le pressentiment, l’intuition.

 

Lorsque Ajna chakra est bloqué, nous avons des difficultés à percevoir l’existence avec une vision élargie et distanciée. Cela peut être le cas, lorsque nous restons dans une vision intellectuelle ou raisonnée des choses de la vie. Avec cette conscience limitée, nous répétons alors souvent les mêmes erreurs et finissons par compromettre nos relations avec les autres.

 

L’intuition est nécessaire pour passer cette étape car rester dans l’intellectuel ou le raisonné nous empêche ce passage ultime vers le dernier et 7ème chakra Sahasrara. Il s’agit donc de nous détacher de la raison et de l’intellect pour accéder à une conscience élargie et s’ouvrir « aux champs des possibles ».

 

Lorsque ce nœud se défait, les fluctuations de notre mental cessent, nous arrêtons de « trop » penser, de nous limiter pour gagner en confiance de soi et pouvoir se fier à son intuition. Notre attachement à toute forme de pensée se transforme et se dissout en un état de concentration, de méditation profonde voire de béatitude ou de pure conscience. Cet état nous semble plus véridique et mieux correspondre à notre nature. Un peu comme si l’on se retrouvait sur le sommet de la plus haute montagne et que l’on pouvait apercevoir sa propre conscience tel un spectacle. "Bienheureux" celui qui se retrouve au sommet ! Pour certains, c’est la cessation même de toutes ces fluctuations mentales qui permet de connaître la joie, la paix et la liberté. La transcendance de ce nœud mène à la spiritualité et à la Foi.

 

Nota : pour certains la gorge (et la mâchoire) fait partie de ce nœud (zone de somatisation).

 

Une question de confiance en soi

 

Si l’on a l’impression d’être mis constamment en situation, de se sentir limité ou de souffrir, alors nos trois nœuds ne sont pas encore défaits. L’énergie de vie tapie à la base (1er chakra) est bloquée et elle ne peut pleinement monter pour faire rayonner, vibrer les autres chakras. C’est par une longue et patiente pratique (yoga, méditation, hygiène de vie…), une fine observation avec une grande humilité, beaucoup de confiance en soi, de patience tout en n’attendant rien (pas d’attachements) que l’on peut progressivement alléger les tensions qui règnent dans nos 3 granthis et découvrir les trésors qui s’y cachent. Beaucoup de confiance en soi sont nécessaires car c’est essentiellement nos peurs et nos doutes qui entretiennent nos nœuds. Plus nous devenons conscients (moins ignorants), plus nous gagnons en confiance et plus nos nœuds se dénouent. Nous nous libérons progressivement du monde physique pour entrer dans la spiritualité.

 

Retrouver l’unité primordiale

 

D’après la philosophie indienne, lors de la formation de l’univers (Samkhya), l’énergie-conscience primordiale est enrobée progressivement de matière qui va passer alors du subtil au dense/concret et du lumineux à l’obscur. La zone du bassin est la zone la plus obscure et la plus dense du corps. On l’appelle la « porte des hommes ». C’est aussi le réservoir de toutes les forces de la Manifestation et de notre énergie vitale la plus profonde. Cette énergie-conscience est endormie comme anesthésiée par notre ignorance et nos conditionnements ainsi que notre vie quotidienne suractive et superficielle. Le travail pour un pratiquant de yoga consiste à revivre ce processus mais dans l’autre sens pour retrouver l’unité et la complétude.

 

Un potentiel à notre disposition

 

Notre système énergétique avec ses chakras et ses granthis permet la croissance physique de notre espèce qui s’achève lorsque nous nous redressons sur nos jambes, nous nous enracinons et nous marchons. Cette croissance physique et biologique est automatique et nous n’avons pas à intervenir (le miracle de la vie). Ensuite commence notre croissance individuelle, personnelle. Mais contrairement à la croissance physique et biologique « automatique », c’est à nous de décider ce que nous allons faire de ce potentiel, de cette énergie en nous. Ce choix nous appartient.

 

Travailler sur soi sans rien attendre

 

Le plus difficile dans cette quête de dissolution des granthis est qu’il faut travailler, pratiquer, changer, faire des « efforts » sans rien attendre en retour. Car faire tout en attendant un résultat, un retour sur investissement, est un « calcul » mauvais pour notre vie intérieure. « Calculer » en permanence sa vie nous rend esclave (attachement à un résultat) de notre mental, de nos besoins et c’est justement ce que l’on ne souhaite plus lorsque l’on veut dissoudre ses nœuds et ne plus souffrir. Il faut donc pratiquer sans rien attendre, se contenter de vivre ici et maintenant, savourer l’instant présent et éphémère.

 

Nous ne disons pas qu’il ne faut plus « calculer » sa vie, c’est-à-dire faire usage de son mental et de sa raison pour se fixer des objectifs et des attentes. Cela est tout à fait « normal » pour « organiser » notre vie en société, notre vie professionnelle, nos actions et interactions « extérieures » en général. Mais cela n’est pas bon pour notre vie intérieure. Il faut en être conscient et c’est difficile de s’en défaire. Il faut donc trouver l’équilibre entre une vie extérieure calculée et une vie intérieure en roue libre. Car l’harmonie et le bonheur se trouve dans cet équilibre.

 

Pour notre vie "extérieure", nous avons grandement recours à notre mental. Calcul, analyse, vitesse, performance... implique la notion de "temps" ! C'est d'ailleurs notre mental qui est à l'origine de notre perception du temps, du passé, du futur. Cela  nous éloigne malheureusement de notre nature profonde et animale où le temps n'existe pas. Notre vie intérieure devrait être intemporelle et laisser le mental de côté pour vivre l'instant présent.

Ce monde intérieur vide et sans attente est cet espace où l’on est libre, où l’on peut tout lâcher et se faire confiance. J’ai confiance et je n’attends rien dans ma vie intérieure (le temps n'existe pas). Car lorsque j’ai peur et je doute, je m’enferme et je calcul… et lorsque j’ai confiance et je n’attends rien, je suis ouvert et j’ai la Foi ! Performant « dehors » oui (courir après le temps). Mais paresseux « dedans » (j'ai tout le temps).


Sources :

http://katyoga.canalblog.com/

https://www.yogamrita.com/

https://fr.wikipedia.org/

https://www.centrejaya.org/

https://www.yoga-shakti-provence.com/

http://yogidra.over-blog.com/

http://natayoga.over-blog.com/

https://yogaetsens.com/

https://www.yoga.dojolyon.fr/

https://www.digitoworld.com/

http://yoga.m.aflallo.free.fr/

http://natha-yoga.fr/

http://indiafacts.org/


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