Source : photo Isabel Oliver, Common Wikimedia
Les 4 accords toltèques est un livre écrit par Miguel Ruiz en 1997 et qui est devenu rapidement un best-seller. Il nous donne 4 règles de vie ou codes de conduite qui amèneraient à plus de liberté et de bonheur. C’est son intervention dans une émission américaine de Oprah Winfrey qui le fera particulièrement connaître et l’amènera à vendre plus de 4 millions d’exemplaires.
Dès le plus jeune âge, nous sommes conditionnés par notre culture et notre éducation. Sur ce que nous percevons : cela est beau, cela est laid, cela est bon, cela est mauvais. Mais aussi sur ce que nous projetons sur nous : je dois faire ceci, je ne dois pas faire cela, je dois bien me comporter, je dois réussir… A force de conditionnements, ces croyances nous limitent et distordent la réalité tout en engendrant de la souffrance. Passer avec soi-même ces 4 accords toltèques, c’est rompre avec ce conditionnement pour prendre de la distance et ne plus se contenter de simples généralisations.
La force de Miguel Ruiz est de nous proposer 4 accords à faire avec soi-même, faciles à retenir, simples à comprendre et accessibles à tout un chacun.
Pourquoi toltèque ? Les toltèques étaient des guerriers qui vivaient il y a 700 à 1000 ans dans l’actuel Mexique. Outre le raffinement artistique et architecturale de ce peuple, les toltèques auraient fait preuve d’une sagesse sur la vie remarquable que les Aztèques auraient d’ailleurs conservée et transmise. Les 4 accords toltèques seraient le fondement de cette sagesse millénaire.
Source : Quetzalcoatl, principal dieu du peuple toltèque de Cholula, Common Wikimedia
Miguel Ruiz est né en 1952 au sein d’une famille de guérisseurs au Mexique (curandera et chaman toltèque). Tout d’abord neurochirurgien, Miguel connaîtra une expérience de mort imminente en 1970. Cela transforma sa vie et devenu chaman, il n’aura de cesse que de retrouver le savoir de ses ancêtres toltèques pour le transmettre au monde entier.
« Parlez avec intégrité. Ne dites que ce que vous pensez vraiment. Evitez d’utiliser la parole pour vous exprimer contre vous-même ou pour médire d’autrui. Utilisez la puissance de la parole dans le sens de la vérité et de l’amour. »
La parole, le verbe a un pouvoir puissant sur nous et sur notre psychisme. Un mot prononcé par notre entourage peut très bien nous donner des ailes ou alors nous écraser, nous mettre plus bas que terre. Qui n’a pas dans sa tête des mots blessants qui résonnent encore malgré les années passées. Dites à une petite fille qu’elle est belle comme une princesse et elle se sentira belle pour la vie. Dites à un garçon qu’il est trop gros et cela le poursuivra sans doute toute sa vie ! Notre erreur est de croire que les mots ont peu d’importance, qu’ils n’ont pas de poids. Pourtant, ils ont un vrai pouvoir sur la réalité et peuvent agir directement sur nous, sur les autres.
« Que notre parole soit impeccable », implique donc que nous sachions cultiver la modération dans nos propos. Il s’agit effectivement de ne pas en dire trop ou trop vite mais aussi de ne pas utiliser la parole pour médire sur soi ou sur les autres. De plus, Miguel Ruiz insiste sur une parole intègre, honnête et franche qui dit ce que l’on pense vraiment. Cela concerne autant nos paroles adressées aux autres que notre propre dialogue intérieur (je suis moche...). Le premier travail à faire est donc de prêter attention à notre dialogue intérieur ou à nos pensées avant qu’elles ne deviennent des mots. En effet, il s’agit de démêler le vrai du faux (conditionnement, croyance, projection…), d’éviter mensonges et calomnies et de faire bon usage des mots. La parole est un outil d’une puissance inimaginable. Elle exige qu’on apprenne à la maîtriser et elle devrait aller que dans le sens de la vérité et de l’amour.
« Vous n’êtes pas la cause des actes d’autrui. Ce que les autres disent et font ne sont qu’une projection de leurs propres réalités, de leurs propres rêves. Lorsque vous êtes immunisé contre les opinions et les actes d’autrui, vous n’êtes plus la victime de souffrances inutiles. »
Lorsque que quelqu’un vous critique, il critique l’image qu’il se fait de vous selon sa propre conception de la vie, de ses propres croyances ou rêves, de son propre conditionnement, de ses propres peurs. Il critique donc une image qui provient de sa propre réalité, qui lui appartient mais qui n’est pas la réalité ! Cela est capital car une fois que l’on comprend que cette critique concerne une image de nous et non nous directement, alors nous sommes désormais immunisés et cela ne nous atteint plus, ne nous fait plus souffrir.
En clair, les paroles et les actes des autres leurs appartiennent et ne nous concernent pas en propre. N’en faites donc pas une affaire personnelle. Il en va de-même pour les évènements qui nous arrivent et qui ne sont pas que le résultat de nos comportements, nos attitudes. Notre égocentrisme et le « moi je » nous poussent souvent à croire que tout vient de nous où que tout nous concerne. En effet, nous cherchons constamment à renforcer l’importance que nous nous accordons à nous-même car on aime se sentir important. La clé de cette règle est donc d’arrêter de tout ramener à soi ou de se mettre automatiquement sur la défensive ! Laissez à l’autre la responsabilité de ses paroles ou de ses actes et ne vous en mêlez pas.
« Ayez le courage de poser des questions et d’exprimer ce que vous voulez vraiment. Communiquez aussi clairement que possible avec les autres, afin d’éviter les malentendus, la tristesse et les drames. Avec ce seul accord, vous pouvez complètement transformer votre vie. »
Il faut avoir le courage de poser des questions et d’oser exprimer ses vrais désirs. Ainsi, on communique clairement avec les autres et on évite tout malentendu qui pourrait être source de tristesse, colère, déception…
Nous faisons effectivement des suppositions à longueur de journée. Notre mental est prompt à élaborer des raisonnements, à faire des hypothèses et à imaginer des explications que l’on considère d’ailleurs vite comme une certitude ou une réalité (en oubliant que l’on partait de simples suppositions à la base). Une des premières suppositions est d’ailleurs de croire que tout le monde pense comme nous.
Imaginons que notre collègue ne nous ait pas fait un sourire comme tous les matins. Pourquoi ? Car il m’en veut, parce que j’ai oublié de faire quelque chose, parce que je ne lui ai pas dit merci pour le café hier… Tant de souffrances intérieures qui ne sont que la résultante de nos suppositions face au doute et l’incompréhension de la situation. Soit je continue la journée dans le doute et peut-être même en finissant par lui en vouloir de son manque de considération. Ou alors je vais le voir pour lui poser la question. Son chien est mort cette nuit ! Tout s’explique.
Nous devons prendre conscience que les suppositions que nous élaborons ne sont qu’une création de notre esprit. A partir du moment où l’on croit que cette supposition est vraie, nous adoptons alors un comportement en conséquence (défense, attaque, rejet…) qui bien souvent sera source d’angoisse et de stress.
« Votre « mieux » change à chaque instant ; il n’est pas le même selon que vous êtes en bonne santé ou malade. Quelles que soient les circonstances, faites simplement de votre mieux et vous éviterez ainsi de vous juger ultérieurement, de vous maltraiter et d’avoir des regrets.»
Le but est de trouver le juste équilibre. En faire trop conduit à s’épuiser ou se vider et ne pas en faire assez, c’est s’exposer à la frustration, à la culpabilité ou le risque de regretter.
Quel que soit le moment (ou les circonstances), il s’agit juste de faire de son mieux. Viser la perfection est généralement source de culpabilité et de frustration (je dois…). Alors que faire de son mieux (je peux…) sans exclure le plaisir permet d’éviter tout jugement négatif sur soi et de ne pas se soucier du jugement ou des attentes des autres. Agir avec plaisir et de son mieux sans attendre quelque chose en retour et cela avec indulgence envers soi-même permet de profiter pleinement de la vie.
Il y a des jours où l’on fait au-delà de ce que l’on pensait être le mieux que l’on puisse faire. Et il y a des jours où malade, le mieux que l’on puisse faire est de rester au lit... Le mieux que l’on puisse faire change tous les jours, à chaque instant. Il n’y a pas d’obligation de réussir, tout au plus une obligation de faire au mieux. Pour commencer, faites déjà de votre mieux avec les 3 premiers accords toltèques…
Le 5ème accord toltèque :
Soyez sceptique et apprenez à écouter.
Ce dernier accord toltèque a été écrit par Miguel Ruiz avec son fils en 2010. Il dit qu’il ne faut pas se croire soi-même ni personne d’autre. Le doute est une force qui permet de remettre en question tout ce que l’on entend. Cela est-il la vérité ? Ecoutez ce qui se cache derrière les mots et essayez de comprendre le véritable message qui s’y cache.
Source : le temple du dieu aztèque Huitzilopochtli, Common Wikimedia
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mireille (lundi, 27 mai 2019 01:03)
J'ai lu ce livre il y a tres longtemps il est super simple à lire il a été une révélation il m'a bien ouvert les yeux aussi bien pour ma comprehension que pour mon évolution c'est une reference pour eclairer notre chemin changer notre façon de voir le monde,comment mieux analyser comprendre je l'ai trouvé tellement extra que j'en ai offert à certains de mes proches eux aussi étaient conquis